Suite à l’enquête publique menée du 14 février au 16 mars 2022, le commissaire enquêteur a remis son rapport, ses conclusions et son avis le 13 avril 2022. Les documents sont disponibles sur le site internet de la Préfecture de la Haute-Garonne :
L’avis du commissaire enquêteur doit être règlementairement personnel, et peut être favorable, favorable avec réserve ou bien défavorable. Dans le cas du projet éolien de Cintegabelle, l’avis du commissaire enquêteur est défavorable pour l’ensemble du projet, que ce soit celui d’Engie Green ou d’Aganaguès.
De tels avis de commissaires enquêteurs ne sont pas si rares et n’handicapent pas forcément la suite des projets. L’avis donné par le commissaire enquêteur constitue en effet une aide à la décision : il ne lie pas l’autorité organisatrice de l’enquête, appelée à prendre la décision, ce n’est qu’un avis consultatif.
Nous n’allons pas polémiquer sur les propos tenus dans ce rapport, nous ne citerons que ce passage ubuesque : « Comme rien n’est démontré sur le bienfait que pourraient apporter des éoliennes sur la santé humaine, les nombreuses personnes se sont exprimées sur la problématique de la santé en faisant part de leurs craintes et de leurs angoisses.«
Par ailleurs, notons que la plupart des médias ont relayé cet avis et notamment les commentaires des opposants sans jamais contacter les porteurs de projets ou des élus favorables pour recueillir leur réaction…
Notre projet peut encore être autorisé car il présente de grandes qualités et est pertinent dans un contexte qui nous démontre chaque jour sa nécessité. Ainsi, notons :
- la qualité de sa zone d’implantation en dehors des principaux enjeux,
- la qualité technique du dossier et de ses mesures,
- les avis reçus des services de l’Etat (dont l’avis favorable du Conseil national de la protection de la nature, rarissime !),
- l’aspect citoyen pour Aganaguès, lauréat de l’appel à projet de la Région Occitanie et de l’Ademe,
- le soutien des collectivités haut-garonnaises notamment mais aussi ariégeoises…
Aussi, au-delà des enjeux liés au besoin de construire un système énergétique plus soutenable et moins vulnérable, au-delà des ambitieux objectifs régionaux et nationaux en terme de développement des énergies renouvelables, le contexte actuel de conflit met en lumière les difficultés d’approvisionnement et les dépendances envers les importations étrangères. Plus que jamais, il met en avant la nécessité de favoriser la décentralisation et l’implication des territoires dans les projets d’énergie renouvelable, et donc la place des citoyen·nes et des collectivités. La pertinence de notre projet est réel et nous ne pouvons imaginer que celui-ci ne puisse être autorisé.
A suivre cet été, période à laquelle devrait se prononcer le Préfecture de Région.